Voir cet excellent article : De l'état de nécessité à la désobéissance civile
Dont extrait:
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Pourtant qu'est-elle d'autre qu'une «légitime révolte» de citoyennes et citoyens qui, se trouvant en «état de nécessité», décident de résister de manière non violente à une loi injuste et inhumaine.
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Chaque fois, il est revenu aux tribunaux d'arbitrer. Le citoyen «désobéissant» quant à lui prend le risque, assumé, d'une condamnation.
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Aujourd'hui, le droit définit l'état de nécessité comme un «fait justificatif»d'une infraction pénale et considère que celui qui a enfreint la loi pour défendre un intérêt social supérieur, sans aucun intérêt pour lui-même, ne saurait être sanctionné. Le juge vérifie que celui qui a enfreint la loi l'a fait pour répondre à un danger actuel ou imminent, menaçant lui-même ou autrui, et qu'il a utilisé des moyens proportionnés à l'intérêt à défendre. Les personnes dont nous parlons ici ont toutes agi dans la non-violence, c'est-à-dire sans jamais s'en prendre aux personnes, en agissant à visage découvert et en assumant leurs actes.